35000 à Rennes
3500 à Saint-Malo (téléchargez ci dessous ROUGE EMERAUDE n°3-112 diffusé à la manif)
800 à Combourg (photo ci dessus)
4000 à Dinan
Le mouvement prend confiance. Après le succès de la journée de grève et de manifestation du 19 janvier, celle du 31 janvier a été encore plus importante, avec des manifestations massives dans toutes les villes. Le mouvement s’enracine : ainsi le chiffre record de 20 000 dans des « petites » villes comme par exemple à Amiens, Perpignan ou Albi pour ne citer que ces villes-là. Sur l’ensemble du territoire, avec deux millions et demi de manifestantEs, la colère s’est massivement exprimée avec notamment l’apparition remarquée de la jeunesse scolarisée dans la rue.
Dans un contexte d’explosion de l’inflation (+6 % ce mois-ci d’une année à l’autre), chaque journée de grève coûte plus cher au monde du travail, d’où une légère érosion, mais la grève reste très forte dans le secteur public. Mieux, l’implantation de cette mobilisation dans le privé montre que nous sommes dans un mouvement d’une ampleur inédite depuis plusieurs décennies.
Comme le montre leurs déclarations de ces derniers jours, Macron, Borne et ce pouvoir semblent décidés à aller jusqu’au bout du bras-de-fer : le recul de l’âge légal de départ à la retraite serait paraît-il déjà « non négociable »... Dont acte. Pour gagner le retrait de tout le projet de loi, il faut construire une mobilisation puissante pour bloquer l’économie, pour prendre Macron et ses amis capitalistes à la gorge,. L’enjeu du mouvement devient politique : soit le pouvoir gagne et continuera à dérouler sa politique, soit nous gagnerons et nous aurons pourrons initier une contre-offensive sur d’autres sujets : le retour de la retraite à 60 ans et des 37,5 annuités, les salaires, l’emploi, les services publics, etc. À commencer par le retrait de la réforme Touraine qui avait instauré les 43 annuités. Il faut gagner cette épreuve de force, arrêter Macron et son gouvernement.
L’intersyndicale nationale tient bon et c’est un point d’appui. A l’appel des organisations syndicales, nous serons donc à nouveau en grève mardi 7 et dans la rue samedi 11 février. Ces deux dates interprofessionnelles doivent permettre d’enraciner le mouvement, en s’appuyant aussi sur les luttes sectorielles comme celle des cheminotEs qui s’annonce les mardi 7 et mercredi 8 février. Discuter dans les syndicats, réunir les grévistes (et futurs grévistes) sur les lieux de travail, organiser des rencontres interprofessionnelles, y préparer les prochaines journées de grève nationales, décider des actions locales qui solidifient le mouvement, et pour aller vers une grève de masse, poser la question de reconduire. Un jour, puis deux et davantage, là où c’est possible. Nous avons besoin d’un plan de bataille crédible pour engager le maximum de personnes.
Face à la possibilité de faire grève dans la durée, tout le monde n’est pas égal, dans le public comme dans le privé. Mais tout le monde peut mesurer que c’est en jouant son rôle dans le blocage du pays, dans la massivité des manifestations et des actions, que l’on pourra forcer Macron et Borne à reculer. Et certainement pas à l’Assemblée nationale où vient d’arriver le projet de loi et où nous savons déjà que le gouvernement utilisera tous les moyens à sa disposition pour le faire passer.
« Grèves, manifs, blocages, Macron dégage ! » Ces prochains jours vont être cruciaux