les rassemblements et manifestations en Ille-et-Vilaine
RENNES : 10h30, esplanade. Charles de Gaulle
FOUGÈRES : 17h30, place Aristide Briand
REDON : 14h, sous-préfecture
SAINT-MALO : 10h30, esplanade Saint-Vincent
VITRÉ : 17h place de la Gare
À quelques jours de la journée de grève interprofessionnelle du 5 décembre, le climat social se réchauffe et annonce un affrontement avec le pouvoir. Retraites, racisme, violences faites aux femmes, climat... La possibilité d’une convergence des colères contre la politique de Macron fragilise un gouvernement qui alterne effets d’annonces, déclarations méprisantes et menaçantes et tentatives de division.
Après la journée de grève et de manifestation historique des hospitalier.e.s (14 novembre), Macron a annoncé à grand bruit un « plan d’urgence » : le troisième en six mois. Mais ce n’est qu’un effet d’annonce, qui ne répond pas à l’essentiel : le manque d’effectifs et de lits, les salaires trop bas, les heures supplémentaires non payées, la dégradation incessante des conditions de travail.
Au lendemain d’une mobilisation historique (150.000 personnes dans tout le pays) contre les féminicides (22 novembre), le « Grenelle des violences conjugales » n’accorde pas un euro pour mettre en œuvre les maigres propositions !
Et face à la précarité grandissante des étudiantEs, la réponse du gouvernement est encore à côté de la plaque : un numéro d’appel d’urgence et l’annonce que les bourses ne seront pas augmentées… Pour ce gouvernement, les jeunes peuvent donc continuer à « crever » !
Ces derniers jours, plusieurs têtes du gouvernement et Macron lui-même ont multiplié les déclarations méprisantes : « le pays est trop négatif sur lui-même », la grève qui vient serait « une mobilisation pour conserver des inégalités ».
Dans le sillage de la droite qui propose rien de moins que « la réquisition des grévistes » pour garantir un service minimum dans les transports, le pouvoir est bien décidé à tenter de limiter l’impact de la grève en préparant un « plan de transports pour le 5, le 6, le 7, le 8, bref les jours possibles de grève, de manière à faciliter le transport des Français »…
Dans le même temps, Macron menace de la répression. La violence à laquelle a été soumis l’anniversaire des Gilets jaunes le 17 novembre est un aveu de ce qui reste à ce gouvernement illégitime pour gouverner : la répression policière.
Le gouvernement joue également la carte de la concertation avec les directions syndicales les plus timorées par rapport à sa contre-réforme. Il tente de diviser entre les salariéEs du public et du privé, entre les salariéEs ayant des régimes « spéciaux » et les autres.
Mais la colère déborde, et le jeudi 5 décembre, début du mouvement de grève reconductible à la RATP et à la SNCF et dans de nombreux secteurs, s’annonce massif pour obtenir le retrait de la réforme des retraites, le refus de tout recul de l’âge de départ, de toute augmentation du nombre d’années de travail et le retour à la retraite à 60 ans pleine et entière pour touTEs.
Une seule journée de grève ne sera pas suffisante, il faudra continuer, en nous organisant, en nous coordonnant. Les rencontres, la coordination entre les différents secteurs professionnels est indispensable pour gagner ensemble.