Ce mercredi 17 octobre, à Nanterre, la justice a donné toute l’étendue des services qu’elle rend au pouvoir, aux puissants : elle a condamné à de la prison ferme et avec sursis deux étudiants de Nanterre. Elle tergiverse, louvoie pour des Balkany ou Benalla, elle aménage même des gardes à vue pour Sarkozy. À croire qu’il est plus dangereux de se réunir en AG et de faire grève que de détourner de l’argent public ou de jouer les barbouzes !
Oui ce verdict est scandaleux :
Roga et Victor, membre de la direction du NPA, n’avaient pourtant rien fait d’autre que de se réunir en AG lors de la mobilisation du printemps dernier contre ParcourSup et la loi ORE. Cette AG avait alors été dispersée, à l’appel du président de la fac, François Balaudé, par une intervention massive et ultra violente de la police.
Les dossiers étaient vides, reposant notamment sur des accusations sans preuve. En réalité, le pouvoir cherche à faire un exemple, en menaçant d’abattre la répression contre toutes celles et ceux qui voudraient organiser des AG sur leur lieu de travail ou d’étude.
Ce verdict tombe dans un contexte particulier, où la répression s’abat sur toutes celles et ceux qui osent relever la tête face à l’Etat capitaliste et à sa police, que ce soit à la SNCF, où des dizaines et des dizaines de cheminots sont menacés de sanctions disciplinaires voire de licenciement, à la Poste, où la direction s’acharne contre les militants syndicaux et les grévistes du 92, mais aussi dans les quartiers populaires, avec le harcèlement policier et judiciaire dont est victime la famille Traoré.
Bien évidemment, les deux étudiants de Nanterre font appel de leur condamnation. Car ils sont déterminés à obtenir leur relaxe, et ils ont raison ! Plus que jamais, il est nécessaire de construire un grand mouvement contre la répression. Le NPA sera partie prenante de la réunion unitaire convoquée le 24 octobre sur la question.
Montreuil, le 17 octobre 2018