télechargez ci dessous le tract diffusé ce jour par les militant.es du NPA sur le CH de Saint-Malo
A ce jour, plus de 250 services d’urgences restent actifs dans la mobilisation, rejointe depuis le 10 octobre par le corps médical. En lien avec le Collectif Inter-Urgences, le Collectif Inter-Hôpitaux coordonne de nombreux collectifs locaux qui fleurissent partout en France.
L’objectif est de regrouper touTEs les hospitalièrEs pour imposer au gouvernement l’augmentation de l’ONDAM (objectif national de dépenses de l’assurance maladie). Adopté, le 29 octobre, en première lecture par 339 députéEs sur 527, le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale), délimite une enveloppe financière qui ne permet même pas le maintien des moyens actuels. Ce vote acte l’étranglement financier de l’hôpital public, à la veille des épidémies hivernales, mettant en danger la population.
L’augmentation de l’ONDAM à plus de 4% est la revendication majeure des Collectifs Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences. Elle est soutenue par l’intersyndicale. Cette exigence minimale pour l’hôpital doit être complétée par celle d’un plan emploi-formation pluriannuel permettant de répondre aux besoins, de rouvrir les services et les établissements fermés, de disposer partout des lits nécessaires et d’assurer la qualité et la sécurité des soins.
Aujourd’hui, à l’appel du Collectif Inter-Hôpitaux, plus de 310 services parisiens sont en arrêt de codage, asséchant ainsi les ressources de chaque établissement et faisant vaciller l’administration. Le mouvement fait tâche d’huile. Annecy, Aulnay, Besançon, Brest, Caen, Clermont Ferrand, Est Francilien, Le Havre, Mantes, Marseille, Montélimar, Montpellier, Montauban, Narbonne, Nice, Reims, Rennes, Saint Denis, Sud Francilien, Toulouse, Versailles, Vichy…sont entrés dans la danse.
Des larmes de crocodile
Le 28 octobre Macron s’épanchait « Il faut qu’on réponde à la souffrance des personnels de santé… » et la main sur le cœur annonçait que sa ministre présenterait « un plan de soutien » à l’hôpital, ce mois-ci avec « évidemment des moyens associés » .
Sauf que le lendemain, le PLFSS était voté en imposant 800 nouveaux millions d’économies pour les établissements de santé. Sans parler de la suppression de l’obligation faite à l’Etat de reverser aux caisses de la Sécu, les exonérations de cotisations sociales, la part de notre salaire socialisé, accordées aux employeurs dont les profits explosent. Hier excédentaire de 11 milliards, l’organisme solidaire dont le budget de près de 500 milliards, échappe à la loi du marché, replonge dans le rouge…
Les hospitalièrEs se lèvent
Les 9000 professionnelLEs, médicaux, paramédicaux, administratifs, techniques qui adhèrent au Collectif Inter-Hôpitaux et exigent des embauches, l’augmentation des salaires, l’ouverture de lits et la revalorisation du financement de l’hôpital public, ne se contenteront pas d’une gouvernance élargie au corps médical. Si en effet et depuis 2008, avec la loi Bachelot, les médecins ont été en grande partie exclus de la gestion des hôpitaux, l’essentiel du pouvoir étant exercé par les directions administratives, c’est l’ensemble du personnel qui doit avoir son mot à dire dans la conduite des établissements.
Avec le soutien de la population dont plus de 82% considère légitimes leurs exigences, et la pétition lancée par des citoyenNEs connuEs et signée à ce jour par plus de 150.000 personnes (*) le Collectif affirme qu’ « un point de rupture est aujourd’hui franchi. La sécurité n’est plus assurée. Un plan d’urgence doit être élaboré dans chaque hôpital par l’ensemble des soignants »
L’enjeu est crucial, il faut frapper fort, pour infliger une défaite à ce gouvernement pour lequel nos vies valent moins que les profits du privé. Une course de vitesse est engagée…
Le jeudi 14 novembre, toutes les activités non urgentes devraient être reportées, en médecine comme en chirurgie, les consultations fermées. Les services administratifs, techniques, logistiques, les laboratoires et l’imagerie, seront réduits au rythme d’un jour férié. Tous les personnels en grève !
Le jeudi 14 novembre, à Paris (14h à Port-Royal) et partout en France, personnels de santé et citoyenNEs, à l’appel de tous les syndicats et des associations attachées au droit à la santé pour touTEs feront entendre, dans la rue, leur rejet du monde de Macron et de sa clique.
Ce sera un bon début !