Lors de la cérémonie des vœux, la semaine dernière, le personnel des urgences est venu avec banderole et pancartes rappeler ses revendications au directeur du CH et au maire dans la salle du restaurant. Un délégué de l’intersyndicale a pris la parole pour souligner la gravité de la situation et constater que les quelques propositions faites par la direction sont loin du compte.
Le directeur a promis d’apporter des réponses rapides, qu’on attend toujours. Quant au maire, il a affirmé sans plaisanter qu’il allait « s’intéresser à la question rapidement » ! On attend aussi.
Rappelons les revendications :

• création de postes d’Infirmier(es), d’aides soignant(es), d’un poste administratif 24H/24, 7j/7 à l’accueil, d’un poste brancardier et coursier 24H/24, 7j/7, d’un poste ASH de jour, en rapport avec l’augmentation de l’activité au SAU/SAU Psychiatrie, à l’UHTCD, de jour comme de nuit,
• fin des glissements de tâches périphériques (archivage, appels téléphoniques, dépôts de sang etc…) ou création de postes aux urgences, nécessaires à la prise en charge de ces tâches. 
• dotation des équipements nécessaires à l’amélioration des conditions de travail des agents et de prise en charge des patients.
• engagement de travaux de réfection, adaptation capacitaire et fonctionnelle des locaux, pour une prise en charge des patients dans le respect de leur dignité.
• engagement de travaux de mise en sécurité des locaux et de façon extrêmement urgente la zone d’accueil. 
• mise en œuvre d’une réelle gestion des lits d’avals en vue de réduire les délais de disponibilité des lits dans les unités d’hospitalisation.

Toutes ces revendications sont parfaitement connues de l’ARS. Elles sont largement partagées par la population comme en témoigne le succès de la pétition en ligne (plus de 25.000 signatures, plus de 2000 commentaires de soutien).
Après plus de 15 jours de grève, guère d’autre choix pour les agents de poursuivre et d’amplifier le mouvement afin de contraindre l’ARS et la direction de dégager les moyens nécessaires à l’adaptation du service des urgences aux missions qui sont les siennes pour l’ensemble de la population de la région malouine.
A l’exemple des grèves qui se sont déroulées il y a quelques mois en psychiatrie au Rouvray et au Havre et ont fait céder l’ARS, c’est désormais à l’intérieur de l’établissement et aussi à l’extérieur, dans la population, qu’il faut chercher les alliés.