Nous étions plusieurs dizaines, du tout nouveau CCCMS (Collectif contre la criminalisation du mouvement social), de l’AG Interpro, de Solidaires, de FO, du PG, d’Ensemble, du NPA, aux pieds des murs du centre pénitentiaire de Vezin, pour manifester notre solidarité avec nos camarades incarcérés.
Pour commencer, au point de rendez-vous, le père de l’un des 4 incarcérés « de Bagelstein » nous a donné les dernières nouvelles, plutôt encourageantes : les parents s’organisent et sont en train de monter un comité de soutien ( contact@4jeunesenprison.com ) pour exiger la libération de nos camarades, leurs enfants… Des incarcérés, il nous a dit que leur moral est bon, et qu’ils entonnent des chants révolutionnaires au cours de la promenade. Il nous a dit, enfin, la prise de conscience qui est la sienne… en tant que parent, qui lui fait voir le mouvement social sous un autre angle, avec sympathie, ainsi que la politique du gouvernement. Sa conclusion : faire en sorte que celles et ceux qui ont encore des doutes ne soient pas obligés d’avoir un enfant en prison pour être convaincus !
Ensuite, nous nous sommes regroupés aux abords de la prison, pour un très court défilé – dans un quartier, une « zone » à usines et entrepôts, peu accoutumé à ce genre de démonstration – jusqu’aux grilles du centre pénitentiaire gardé par quelques gendarmes. Deux banderoles, un mégaphone, quelques pétards et fumigènes, et des slogans repris par tou-te-s : « So so so solidarité, avec nos camarades incarcérés », « mur par mur, pierre par pierre, nous détruirons toutes les prisons du monde », « manifs réprimées, camarades arrêtés, y’en a assez, de cette société là ». Puis nous avons décidé de contourner le problème…
… et nous avons fait le tour du quartier pour trouver un endroit tranquille permettant de communiquer avec les incarcérés. Un petit parking fermé par un grand mur, sur lequel se sont juchés les camarades les plus agiles, a permis le contact. Nous avons pu reprendre nos slogans, entonner quelques chants, parler directement avec des prisonniers qui ont réussi à nous répondre.
Pour terminer, nous avons promis à nos camarades de revenir, et de continuer à mener le combat pour leur libération !
Prochaine échéance du CCCMS, le 24 juin, une soirée de débats sur la criminalisation du mouvement social se tiendra à la MJC de Bréquigny (sous réserves), où nous parlerons des violences policières, de l’insupportable acharnement judiciaire qui s’abat sur les manifestants et sur les protagonistes du mouvement social, ainsi que des manières de se protéger et de reprendre l’offensive.