Alors que la presse locale se faisait largement l’écho la semaine précédente d’une petite cinquantaine de haineux du FN protestant contre l’ouverture d’un CADA, nous étions nous, dans l’indifférence médiatique, près de 70 personnes à assister à la réunion publique de Julien Salingue pour la liberté de circulation, la liberté d’installation et l’égalité des droits.
Après de forts témoignages d’exiléEs, Julien Salingue a présenté les éléments que veut poser le NPA dans le débat. Au delà de la dimension morale de l’accueil des personnes exilées, c’est surtout la dimension politique qu’il a mis en avant : les frontières (meurtrières) ne sont pas de simples barrières mais des armes politiques pour les possédants et les Etats pour asseoir leurs dominations, le business du contrôles des migrantEs rapportant des dizaines de milliards à des multinationales. Julien a aussi rappelé que, contrairement à des positions politiques nouvelles à « gauche » dernièrement, non, la présence des sans papiers n’était pas la cause de la détérioration des conditions de travail et que la lutte, y compris syndicale, pour l’égalité des droits des travailleurs/euses devait être une priorité.
Le débat a évidemment été percuté par la situation sociale actuelle (Gilets jaunes), mais non pas pour opposer ces 2 luttes mais pour questionner notre politique anti-raciste au sein de ce mouvement, trouver des axes de convergences et de luttes communes, si l’on veut bien s’en donner les moyens
A Rennes, après le succès de la manif du 18 décembre et alors que la solidarité s’exprime au quotidien dans l’accueil de 150 personnes exilées dans un bâtiment occupé, le succès de la manifestation régionale du 2 février contre la loi asile-immigration, pour la régularisation de tous les sans papiers est une de nos priorités.