Jeudi 06 juin départ de la manif de Charles de Gaulle dans une petite ambiance sympa, direction la préfecture. Boulevard de Chézy, l’hélico nous accompagne, comme on en a pris l’habitude. Heureux de notre marche, nous sommes accueillis à la préfecture par un énorme barrage de la gendarmerie où des camarades dénonceront les violences policières en étant bâillonné et avec du maquillage représentant les blessures policières passées. Nous attendons nos camarades partis du centre commercial Longs-Champs où ils ont effectué une action de blocage filtrant. L’ambiance est toujours festive et dynamique. Le second cortège arrive, joyeux, avec fumigènes, bruits, slogans, musique, nous les accueillons en répondant à leurs slogans, l’ambiance monte d’un cran, nous sommes plus de 1500.
La manifestation repart, direction le périphérique afin de le bloquer. Proche du périphérique, les flics renversent une camarade à trottinette puis la matraque. Elle finira aux urgences et déposera sûrement une plainte. Les flics foncent sur la manifestation en gazant les manifestant-e-s par les fenêtres et bien plus grave, ils manquent d’écraser de nombreux-ses autres camarades et ont les corps en dehors des voitures pour tenter de matraquer les manifestant-e-s opposé-e-s à une loi travail qui n’a pour seul objectif que de rendre plus corvéable les travailleur-euse-s. Les flics ne s’arrêtent pas là, plusieurs syndicalistes, journalistes subissent le même traitement... En quelques minutes, plusieurs dizaines de manifestant-e-s sont blessé-e-s dont plusieurs gravement qui finiront aux urgences !
Ces policiers que nous commençons à bien connaître sont comme depuis plus d’une semaine cagoulés et sans matricule (ils ont arraché leur insigne et matricule de leur uniforme). De plus en plus, les flics chargent systématiquement, sans sommation, gazant, matraquant, usant de leur LBD (lanceur de balle de défense, flashball) de plus en plus violemment à la moindre résistance.
Le debriefing lors de l’Assemblée Générale d’après manif, était grave, à la hauteur de la répression que l’on venait de subir. Il va falloir réagir, il y en a ras le bol d’être frappé, gazé systématiquement lors des manifestations !
Le prolongement de leur 49.3, c’est la matraque et leur LBD qui vient blesser celles et ceux qui osent leur résister. Mais leur répression ne fait que renforcer notre détermination contre la loi travail et son monde. Avec l’ensemble des forces du mouvement social, le NPA Rennes opposera une résistance unitaire et combattive à cette répression inacceptable et occupera la rue contre leurs lois et leur monde capitaliste. Nous ne nous laisserons pas faire !