Minority Report, ce n’est plus un film de science fiction !
Dans ce film de SF, inspiré d’une nouvelle de P. K. Dick, les criminels sont arrêtés avant qu’ils commettent leur crime par une police capable de savoir où et à quelle heure le crime va se produire. Dans la France de Hollande/Valls de 2016, les militants sont assignés à résidence ou interdit de manifestation avant même que celle est lieu et avant que des hypothétiques actes de violence soit commis.
Ainsi, après les assignations à résidence de militants écologistes au moment de la COP 21, après les interdictions de manifestations de militants parisiens le 17 mai, notre camarade Hugo M. s’est vu délivrer ce mardi 17 mai une interdiction de centre-ville valable jusqu’au.... 30 mai. Invoquant son rôle politique « défavorable », sa participation et ses appels à des manifestations qui ont « engendrées des troubles à l’ordre public à Rennes » la préfecture se permet de mettre à pied un militant politique qui n’a jamais été interpellé, à qui on ne reproche d’ailleurs aucune activité illégale.
Le message de la préfecture et donc de Cazeneuve et du gouvernement est clair : faire payer à tous les acteurs de la lutte contre la Loi Travail leurs engagements, quel que soit leurs formes ou leurs modalités. Taper sur un c’est taper sur tous les jeunes et les travailleurs en lutte contre cette régression sociale passée en force via la 49-3 et réprimés tous les jours par la police.
A Paris, 9 interdictions de manifester sur 10 ont été annulées par le TA. En lien avec les organisations politiques (dont le NPA) et les services juridiques syndicaux Hugo M. a décidé de faire un recours auprès du TA afin de ne pas laisser faire ces pratiques juridiques aux ordres du ministère de l’Intérieur.
Ils peuvent s’acharner juridiquement ou par la répression, rien ne fera reculer notre détermination à créer les conditions d’une grève générale des travailleurs et de la jeunesse pour mettre à bas la loi Travail et son monde.