Pour certain.e.s, cela fait 3 mois passés sous une tente.
201 tentes, réparties sur deux clairières au parc des Gayeulles.
353 personnes exilées ;
62 enfants dont 8 bébés,
2 femmes enceintes,
30 personnes souffrant de lourdes pathologies,
Des mineurs isolés, des personnes âgées, et bien d’autres, tou.te.s en situation de vulnérabilité !
Une anecdote : Ce samedi 14 septembre, une ambulance a déposé au campement une femme à sa sortie de l’hôpital. Elle venait de se faire opérer d’une hanche, et faute de place au 115, l’hôpital l’a orientée... vers le campement ! Il a fallu une journée de travail d’une militante pour que cette femme soit ré-hospitalisée le soir, jusqu’à lundi...
Nous craignions déjà il y a des semaines que la situation se transforme en crise humanitaire. Nous y sommes.
Pas d’eau, pas d’électricité, pas d’éclairage, mais des rats.
20 douches chaudes par jour, à 600 mètres. 1 constat sanitaire, effectué par des médecins, déplorable. 8 interventions des secours (Pompiers et SAMU). (téléchargez ci dessous le rapport médical sur la situation dans le camp des Gayeulles)
Pire, jeudi 12 septembre, elle a organisé une opération démesurée et déloyale : 14 camions de CRS, 5 camions de gendarmes mobiles, 3 véhicules de la police nationale, ont débarqué sur le campement à 6h du matin, pour un "contrôle d’identité", ayant mené à 4 arrestations et 2 placements au CRA.
Pendant plusieurs heures, les personnes du campement étaient bloquées, les enfants privés d’école, et les soutiens mis à l’écart.
Seul objectif visé par une telle opération indigne : instiller la peur !
Face à l’incurie des autorités et aux risques météo qui s’annoncent, des citoyens ont ouvert une réquisition rue des Veyettes, samedi 14 septembre, pour que les personnes exilées du campement aient au moins un toit sur la tête, de l’électricité, de l’eau et du chauffage. Mais les conditions de vie y seront extrêmement spartiates, et si les occupant.e.s du campement s’y installent, les difficultés seront les mêmes, et le problème n’aura fait que se déplacer.
Les exilé.e.s et les associations qui les accompagnent continuent à demander l’ouverture d’un centre d’accueil inconditionnel ouvert 24 h sur 24 !
Ce samedi 28 septembre, retrouvons-nous à partir de 15h place de la République, à Rennes, pour exiger des autorités compétentes la mise à l’abri de TOU.TE.S !
Nous appelons à une mobilisation qui doit dépasser les seul.e.s rennais.e.s ! La répression et le harcèlement qui frappent les personnes exilées touche toutes les villes de France : Nantes, Brest, Caen, Angers, Calais, Grande-Synthe, Paris, La Chapelle, Saint-Ouen, Strasbourg, Marseille, Lyon, Saint-Etienne, Toulouse, Bordeaux...
Partout en France, on mène la même guerre aux personnes exilées, en leur rendant la vie impossible et en tentant de les isoler, les invisibiliser et de les mettre à distance des soutiens !
STOP AU HARCÈLEMENT !
STOP A LA RÉPRESSION !
STOP AUX EXPULSIONS !
UN LOGEMENT POUR TOU.TE.S !
DES PAPIERS POUR TOU.TE.S !