Ce jeudi 15 décembre, le groupe PSA a annoncé la suppression de 6000 postes en Europe dont 4300 en France (1900 dans l’effectif permanent et 2400 chez les prestataires) auxquels il faut ajouter le remerciement de 800 intérimaires.
Pourtant, le groupe PSA a une réserve financière de 11 milliards d’euros, et a battu des records de vente l’an dernier. Ces suppressions d’emplois ne visent qu’à augmenter les profits de la famille Peugeot (5ème fortune française de suisse avec 2 milliards d’euros) et des actionnaires (257 millions de dividendes versés en 2011). M. Varin, le PdG, empoche pour sa part 8900€ par jours, 7 jours sur 7.
Le cas de PSA n’est pas isolé, partout les patrons et le gouvernement à leur solde tentent de faire payer la crise aux travailleurs pour mieux continuer à s’enrichir sur notre dos. De nombreuses luttes éclatent dans les entreprises touchées, avec parfois des victoires à la clé, comme pour les salariés de Fralib qui ont obtenu l’annulation de la validité de leurs 182 licenciements par la Cour d’appel d’Aix-en-Provence. Pourtant, ces luttes restent trop éparses et trop isolées pour inverser la tendance, il faudrait pour cela que se coordonnent les luttes des différents travailleurs touchés, premier pas vers un grand mouvement d’ensemble, nécessaire pour faire entendre la voix de ceux qui refusent de payer la crise.
Avec 226 emplois permanents supprimés le site de la Janais à Rennes est fortement touché. C’est la continuité d’une politique de casse de l’emploi qui n’est pas nouvelle ; en 5 ans, 2200 emplois auront été supprimés sur ce site. L’Ille-et-Vilaine est loin d’être épargnée par les attaques contre l’emploi. A Iffendic, ce sont 60 salariés de l’imprimerie Hebdoprint qui sont menacés par la liquidation judiciaire de leur entreprise, à Vitré, ce sont 51 employés de l’entreprise MMO qui sont en cours de licenciement, à Redon 37 travailleurs d’Axiane devraient perdre leur emploi, à Rennes, Alcatel-Lucent supprimerait 10 à 15 postes.
Le NPA 35 affirme son entière solidarité avec tous ces travailleurs. Le NPA défend un certain nombre de mesures concrètes pour protéger les travailleurs : interdiction des licenciements, réduction du temps de travail immédiate sans perte de salaires, augmentation des salaires et revenus de 300€ nets… Ces mesures, que nous populariserons aussi au travers de la candidature de Philippe Poutou à la présidentielle, nécessitent de prendre sur les profits et de s’en prendre à la toute puissance patronale.
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