Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) L’anticapitaliste - Ille et Vilaine (35)
  • Nous étions environ 200, ce 30 mars 2019, à manifester notre colère.

    C’est peu, trop peu pour dire non à cette politique qui met les gens à la rue, qui laisse des gens mourir en Méditerranée, dans la montagne, ou, à petit feu dans les centres de rétention, dans les campements, dans la rue.
    A la veille de la fin de la trêve hivernale, où étaient les signataires (syndicats, associations, partis...) de l’appel pour un centre d’hébergement ouvert toute l’année, 24/24, sans conditions.
    Où étaient les syndicats, assos, partis, qui s’indignent ?

    Bon nombre d’occupant.es du 4, allée d’Estrémadure se sont mobilisé.es pour offrir un pique-nique à midi, pour réaliser des panneaux et banderoles, et pour venir à la manif.

    Le 31 voit la fin de la convention qui a permis de mettre à l’abri jusqu’à 150 personnes durant l’hiver, à Estrémadure, immeuble vide réquisitionné le 17 octobre. Lors de la réunion du mercredi 27 mars 2019, durant laquelle de nombreux.ses occupant.es ont exprimé leur inquiétude, leur colère (sans aucune agressivité), Archipel Habitat a annoncé qu’ils avaient besoin du bâtiment pour des travaux qui permettraient l’ouverture d’un « CHU », avec accueil aux conditions de la Mairie, c’est à dire uniquement les familles avec enfants !!! C’est insuffisant, de toutes façons.

    Une procédure d’expulsion va donc être engagée.
    Par ailleurs, la ville de Rennes a toujours dit qu’elle ouvrirait un centre à la condition que l’Etat participe financièrement.
    Il n’y a donc rien de vraiment concret car la pref aurait communiqué dans les médias si l’Etat prévoyait de subventionner un tel centre.

    Que vont devenir les personnes abritées grâce à la réquisition de ce bâtiment vide ?
    Que vont devenir les personnes qui devraient être logées par la préfecture, mais ne le sont toujours pas ?

    Depuis le début de cette semaine, certaines familles logées en hôtel par la Mairie, ont été remises à la rue en raison d’une foire qui attire du monde dans ces hôtels.
    C’est une drôle de foire à laquelle on assiste, une foire sinistre où l’on se permet de loger les gens un temps, de les remettre à la rue en attendant que les caisses des hôtels soient renflouées...

    Nous n’acceptons pas que l’on traite des gens comme des pions.
    Nous exigeons un toit pour touTEs, sans conditions.

    C’est pour cela que nous avons manifesté, c’est pour cela que nous pensions que nous aurions pu être 10 fois plus nombreux.ses, tellement la situation est inacceptable, tellement notre colère est grande.

    Liberté de circulation et d’installation, régularisation de tous les sans papiers.
    Un toit pour touTEs !"