Dans le tract santé diffusé ce jour par les militants malouin de Saint-Malo...
Macron avait sans doute espéré que la victoire de l’équipe de France à la coupe du monde de foot lui permettrait de faire oublier qu’il est le président des riches et de faire passer plus facilement ses attaques contre les acquis sociaux. La grande fête qui a réuni des centaines de milliers de personne était l’occasion de prétendre que nous serions tous unis dans la joie, en gommant les différences entre riches et pauvres, en oubliant les discriminations, les injustices, le sort des migrants.
Non seulement cette instrumentalisation du sport n’a pas marché, car la côte de popularité de Macron a encore baissé de deux points selon les derniers sondages, mais cette fête a presque aussitôt été éclipsée dans les médias par l’affaire Bénalla, ce chef de la sécurité de Macron qui s’est fait filmer en train de frapper un jeune homme à terre, avec un brassard de police.
Tabasser des manifestants avec une extrême brutalité, certes, ce n’est pas original : la police le fait régulièrement et même pire. Il y a donc une grande hypocrisie de la part des syndicats de police et des politiciens, y compris d’extrême droite, qui s’indignent de cette affaire alors qu’ils soutiennent d’ordinaire les brutalités policières. Que les cogneurs aient ou non une carte de police en poche ne change en effet pas grand chose pour ceux qui reçoivent les coups. En revanche, cela nous éclaire tout de même sur le milieu dont s’est entouré le président et son respect de « l’Etat de droit » dont on nous rebat les oreilles. Voici en effet un misérable voyou déjà mis en cause pour son comportement violent, qui est payé 10. 000 euros par mois, dispose d’une luxueuse voiture et d’un superbe appartement de fonction aux frais de l’Etat (c’est à dire aux nôtres), qui est devenu l’intime du président. On le voit skier et faire du vélo avec lui, présent à ses côtés dans toutes sortes de manifestations... dont la coupe du monde de foot dans le car des bleus ! Fort de la protection de son ami Macron, ce sbire trouve le moyen de faire des heures sup en jouant personnellement de la matraque, sans doute pour le fun, pour le plaisir de casser de l’étudiant. A moins qu’il n’ait été en mission spéciale ?
Macron n’est évidemment pas le premier président à utiliser de sinistres barbouzes. On se souvient de la cellule de l’Elysée, chargée sous Mitterrand, de mettre sur écoutes toutes sortes de gens. Pasqua, de son temps, employait lui aussi toutes sortes de truands issus du SAC, cette milice créée par De Gaulle, dont les membres devaient finir par s’entretuer. Rien donc de vraiment nouveau, si ce n’est que Macron, qui se présentait comme un homme neuf, prétendait tout changer et faire régner la transparence et l’intégrité. Plus hypocrite tu meurs !
Voilà donc les gens qui nous gouvernent et prétendent nous imposer des sacrifices, amputent les retraites, suppriment des emplois, mais distribuent les privilèges et les sinécures dorées à des individus comme ce Benalla. Comment prendre au sérieux leurs grandes tirades patriotiques et les leçons de morale qu’ils donnent aux travailleurs et aux plus démunis ?
Alors, plus que jamais, nous devons nous y mettre tous ensemble pour défendre nos acquis, faire respecter nos droits, face aux truands cyniques qui nous gouvernent.