Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) L’anticapitaliste - Ille et Vilaine (35)
  • Le 26 mai : Grosse manif à Rennes !

    Grosse manif à Rennes !
    Avant le début de la manif, la conférence de presse d’Hugo, qui a reçu une nouvelle interdiction de manifester, suivie de la fouille de nos sacs aux abords de la place de Gaulle, nous rappelle que nous sommes soumis à l’état d’urgence, appliqué par un préfet zélé, en cheville avec une maire autoritaire - aux ordres de ses chefs Valls et autres - dont on sait maintenant qu’elle est "soutenue" par une majorité qui a fait acte d’allégeance.
    Quant à la manif, d’emblée on voit que c’est gros ! Les bataillons de la CGT occupent la tête de la manif et tiennent le haut du pavé. puis quelques centaines de jeunes passent en tête. Suivent les cortèges de FO, de la FSU et de Solidaires. Un pôle NPA met de l’ambiance avec des slogans maintenant bien connus de tou-te-s et largement repris par une foule composite de manifestant-e-s qui savent bien qu’autour de nos grands drapeaux rouges et de notre sono ça remue bien. Aujourd’hui nous bénéficions du renfort de quelques tambourins, particulièrement bien dans le ton.
    Plus de tension sur les quais, mais les pandores sont en retrait - la rue Jean Jaurès est tout de même fermée par des barrières anti-émeute ! - et le cortège s’étire dans le calme, pendant qu’une intrusion dans le métro vient rappeler le soutien aux inculpés. Sur les boulevards, au soleil, nous revenons à de Gaulle... et des milliers de personnes se remettent en marche pour rejoindre le blocage de la plaine de Baud qui a maintenu les bus au dépôt depuis très tôt ce matin !
    De quoi se dire que le rapport de force est en train d’évoluer, et renforcer la détermination des manifestant-e-s à revenir, tant qu’il le faudra, pour faire dégager la loi travail... et son monde !!

    Le 26 mai : BLO BLO BLOQUONS TOUT ! GREVE GENERALE !
    Les flics à Vern pour dégager le dépôt de carburant, comme ailleurs en France, les menaces sur le droit de grève, le ton martial du premier ministre : voilà la réponse du gouvernement à notre mobilisation. Tout y passe : le 49-3, la répression, les provocations policières pour diviser les opposant-e-s, les mesures d’exception avec les interdictions de manifester dont un camarade rennais qui subit l’acharnement de la préfecture avec une nouvelle interdiction ce 26 mai, les mutilations, arrestations arbitraires, confiscations de matériel syndical et politique (drapeaux...), les condamnations en série de leur justice de classe. Et même le RAID contre la Maison du Peuple à Rennes ou l’interdiction pure et simple de la manifestation du 19 à Nantes ! Nous résisterons à cette surenchère autoritaire !

    Bloquer l’économie et étendre de la grève

    Les blocages de zones industrielles et de dépôts de carburants se multiplient. De la Normandie aux Bouches-du-Rhône, avec les dockers, les camionneurs et des centaines de salarié-e-s, de précaires, de chômeurs, de jeunes, ont un impact sur l’activité économique. Le gouvernement envoie donc les flics pour casser les piquets. Mais la réponse ne s’est fait pas attendre, suite aux décisions des AG, les principales raffineries du pays se mettent en grève. Avec la réduction drastique et durable de la production, un nouveau pas dans l’affrontement est franchi. Le rapport de force change, mais les salarié-e-s des raffineries ne doivent pas rester seul-e-s.

    Le blocage et la grève des raffineries peut être un point d’appui pour le développement de la mobilisation de l’ensemble des salarié-e-s du privé comme du public. Nous devons saisir cette occasion. C’est ce que font les cheminots qui ont décidé de reconduire leur grève dans plusieurs dépôts et gares. L’extension de la grève à d’autres secteurs, dénoncée par le patronat, est redoutée par le gouvernement qui essaie de l’éviter en tentant de rassurer les routiers sur le paiement des heures supplémentaires ou les cheminots sur la pérennité de leur accord d’entreprise.

    Faire chuter ce gouvernement et sa loi !

    Depuis deux mois, la lutte contre le projet de loi Travail n’en finit pas de rebondir. Pour le gouvernement c’est déjà un échec. Il comptait profiter du climat post-attentats pour imposer une politique sécuritaire et autoritaire sans précédent, mais rien n’y fait, la journée du 19 mai en témoigne, la mobilisation se poursuit.

    Les deux rendez-vous interpro fixés par l’intersyndicale, grève et manifestation le jeudi 26 mai et manifestation nationale à Paris le 14 juin, jour du début du débat au Sénat, ne suffiront pas à gagner. Il n’y aura pas d’autre choix pour cela que de continuer à amplifier la mobilisation, de faire grève, de rejoindre les blocages, d’allier radicalité et souci d’élargir.

    Le refus de la loi travail est massif, ultra-majoritaire dans les couches populaires et la jeunesse. Le rapport de force est aussi politique. Le gouvernement est plus discrédité que jamais, l’utilisation du 49-3 démontre son incapacité à obtenir les votes des députés de sa propre majorité et ne fait qu’accentuer son illégitimité.

    La mobilisation doit trouver les voies et moyens pour approfondir la crise politique, en prenant appui sur le sentiment largement partagé qu’« ils ne nous représentent pas » elle doit construire une autre légitimité, celle de la rue, des places, des exploité-e-s et des opprimé-e-Es mobilisé-e-Es.