Belle mobilisation ce samedi 1er février à Guingamp pour l’accès au soins et le service public de santé en Bretagne
A lire ci dessous, l’intervention d’un camarade malouin sur la situation singulière du secteur sanitaire n°6 Dinan - Saint-Malo
J’interviens au titre de la coordination malouine Le Monde d’Après et plus globalement au titre des militantes et militants du secteur sanitaire n°6 qui sont mobilisés depuis maintenant 4 ans autour de la restructuration de l’offre hospitalière publique et pour l’égalité d’accès aux soins dans ce territoire.
La situation dans notre territoire Dinan – Saint-Malo peut apparaître comme moins dégradée que dans d’autres secteurs bretons, au sens où les urgences sont toujours accessibles sans régulation et qu’ARS, direction hospitalière et grands élus se félicitent et annoncent la validation prochaine d’un grand projet de construction d’un nouvel hôpital dans la périphérie malouine et de la rénovation de l’hôpital de Dinan.
• Sauf que depuis 2 ans, ce projet est soumis aux diktats du Conseil National de l’investissement en santé, particulièrement obsédé par sa soutenabilité comptable et financière,
• Sauf surtout que la configuration précise de projet quant à la consistance des capacités et la répartition des activités et spécialités médicales entre les sites de Saint-Malo et Dinan ne sont pas connues, pas plus d’ailleurs que leur coordination avec les acteurs libéraux de premiers recours et de suite….
• Sauf donc que ce grand projet ne nous apparaît nullement comme une garantie de l’égalité d’accès aux soins pour toute la population du secteur, et singulièrement pour les habitants de l’ouest, du sud et du nord de l’agglomération dinannaise…
Ces préoccupations s’inscrivent évidemment dans le contexte général d’état d’urgence dans lequel se trouve l’ensemble de la santé publique en France avec
1. L’insuffisance des capacités d’hospitalisation : celle-ci crève les yeux en cette période épidémique, mais elle est pourtant une donnée permanente dans notre région du fait de la croissance de la population et de son vieillissement avec pour conséquence l’augmentation des pathologies chroniques,
2. L’épuisement des soignants par les conditions de travail insoutenable
3. Et donc le fait que nombre de patient.es se voient aujourd’hui refuser ou retarder des soins vitaux
A minima, la situation requiert donc
Immédiatement, dans le financement à venir de la Sécurité Sociale, un budget en augmentation d’au moins 6% pour assurer aux patient·es un accès rapide et égalitaire aux soins et aux soignantes et soignants les moyens d’exercer leur métier.
Et rapidement un plan de sauvegarde de l’hôpital public car n’oublions pas que dans cette période, à la faveur des réformes néo-libérales dont le système de santé à été le champ de manœuvre depuis 30 ans, le secteur privé lucratif, celui des groupes Ramsay et Vivalto, s’est considérablement développé, y compris, ici, en Bretagne pour le grand bonheur de ses actionnaires…preuve s’il en est que de l’argent, il y en a !