Nous sommes là pour faire entendre la parole libérée de celles et ceux qu’on n’entend jamais, pour porter un projet politique nourri par les mobilisations et qui ne peut aboutir que porté par elles...
Nous refusons d’attendre le retour d’une impossible croissance qui ne ferait que précipiter la catastrophe écologique, avec laquelle il n’y aurait ni vie décente, ni droits, ni démocratie, sur une planète morte, empoisonnée ou en partie submergée par la montée des océans...
Nous sommes là pour en finir avec le chômage et la précarité : partageons le travail en imposant une réduction collective et radicale du temps de travail, et pour en finir avec le chantage à l’emploi, interdisons les licenciements. Nous voulons à la fois du temps libre, pour prendre soin les unEs des autres, de la démocratie et du monde, et nous voulons produire ce qui est utile, pas pour les profits.
Nous sommes là pour permettre à toutEs de vivre dignement : partageons les richesses et augmentons les cotisations patronales pour financer plus de protection sociale, la retraite pleine à 60 ans, l’accès aux soins, la prise en charge de la dépendance, la continuité du salaire en cas de chômage ou d’intermittence et l’allocation d’autonomie pour les jeunes. Nous voulons des services publics et la gratuité pour assurer à toutes et tous l’égalité réelle et l’accès aux soins, à l’éducation, aux crèches, aux transports, à l’énergie, à l’eau... selon le principe « À chacun selon ses besoins ».
Nous sommes là pour empêcher les capitalistes de pourrir nos vies, notre santé, notre environnement et notre avenir. Nous voulons leur retirer leur pouvoir, et leur pouvoir, c’est la propriété. Exproprions le système bancaire et les secteurs clés pour prendre les moyens de décider de ce qui doit être produit et comment, par la socialisation sous le contrôle des salariéEs et des usagerEs. Pour reprendre la main sur nos vies et notre avenir, nous voulons rompre avec les institutions, celles de la 5e République comme celles de l’Union européenne, désobéir aux traités européens, et refuser les traités de libre-échange.
Nous sommes là pour faire entendre une voix internationaliste : une voix qui ne transige pas avec la solidarité internationale, que celle-ci concerne les peuples syrien, palestinien ou kurde ; qui soutient les luttes des peuples colonisés par la France en Guyane, Martinique, Guadeloupe ou Kanaky... ; qui défend aussi le droit à l’autodétermination pour le peuple basque, breton ou corse ; qui combat les interventions militaires et la course aux armements de la France comme des autres puissances.
Nous sommes là pour faire entendre une voix intransigeante contre le racisme et l’islamophobie, qui ne se contente pas d’honorer les mortEs en Méditerranée, mais exige la liberté de circulation et d’installation, et défend l’auto-organisation des oppriméEs contre le racisme et le sexisme.
Nous sommes là... alors profitez-en, profitons-en ! Avec la candidature de Philippe Poutou, votons vraiment contre ce système, contre le mépris et la répression, contre l’exploitation et toutes les oppressions. Votons anticapitaliste !
Évidemment l’issue de la séquence électorale ne nous est pas indifférente, et nous ferons tout pour battre l’extrême droite de Le Pen, la droite extrême de Fillon et l’extrême libéralisme de Macron. Nous ne banalisons pas le danger représenté par le FN encore renforcé par les régressions démocratiques de l’état d’urgence, mais nous savons que les prétendus remparts sont le plus sûr chemin vers le pire. Dans des conditions extrêmement différentes, restera entière la question de la construction du rapport de forces et de l’unité sans lesquels rien n’est possible : ni la résistance en cas de victoire de nos ennemis ni la conquête d’avancées, qu’elle soient contenues – ou pas – dans le programme électoral de Jean-Luc Mélenchon s’il était élu...
Après les urnes, la question brûlante de la reconstruction d’une expression politique des exploitéEs et des oppriméEs restera posée. Pour y travailler, nous serons là, avec les opposantEs à la loi travail et à son monde, les syndicalistes, les militantEs de Nuit debout, les militantEs pour la justice climatique et contre les grands projets productivistes destructeurs, les soutiens des migrantEs et de la solidarité internationale, les antiracistes politiques, les féministes, les altermondialistes... pour porter la volonté de nous représenter nous-mêmes.