Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Les infirmières scolaires dénoncent "un retour à la santé scolaire des années 80"

    Une contribution d’une sympathisante au sujet des infirmier.es scolaires

    Le 7 mai, 1000 infirmières scolaires ont manifesté à Paris contre la loi Blanquer ; c’est une collègue sur 8 !
    Aujourd’hui les 8000 infirmières scolaires font partie de l’équipe pédagogique et travaillent dans les collèges et lycées où les élèves viennent librement les consulter (15 millions de consultations par an).
    Demain, si la réforme Blanquer passe, les infirmières ne travailleront plus pour les élèves mais pour les médecins scolaires. Elles ne dépendront plus d’un établissement scolaire mais de centres de santé et interviendront ponctuellement dans les établissements pour peser, mesurer à la chaine. Retour d’une médecine scolaire biométrique, hygiéniste, statistique.
    Seule la présence au quotidien auprès des élèves permet de repérer celleux qui traînent dans les couloirs, qui sont souvent seul.es, en retard, absent.es. Seule la présence au quotidien permet d’instaurer une relation de confiance qui rend possible l’échange, le suivi, l’accompagnement.
    Demain qui entendra Kim qui se fait harceler, Manu qui a peur d’être enceinte, Alex qui veut mourir, Adel qui a été violée, Yacine qui pleure souvent, Max qui n’a jamais vu de dentiste, Loïs qui ne veut plus venir à l’école…
    Demain qui parlera du corps, des règles, de sexualités, de sentiments, d’estime de soi, de consentement, de prises de risques... avec les ados.
    Les infirmier.es scolaires refusent et refuseront de passer outre l’intérêt des élèves et de revenir à un service sanitaire inutile, inefficace et archaïque.