Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • La Maison du Peuple aujourd’hui murée !

    La Maison du Peuple aujourd’hui murée !
    1911 : Les syndicats s’organisent pour la création d’une Maison du peuple : Les syndicats forment une société civile (SCI) et fondent la Maison du peuple. Objectif : devenir propriétaire et s’affranchir du pouvoir municipal. La SCI rachète à la Ville des terrains et un bâtiment, rue Saint-Louis, pour accueillir la bourse du travail dont les membres ne cessent de croître : 31 syndicats et 5000 syndiqués.

    source : http://e-median.com/archives_rennes/maison-du-peuple/frise-maison-du-peuple.html

    2016 : La mairie de Rennes fait murer la Maison du peuple :

    Encore un mur. Après celui du B8, l’amphithéâtre occupé par les étudiant-e-s de Rennes 2, le mur qu’ils ont dans la tête est amené dès ce jour funeste à mettre, selon eux, un terme au chapitre Maison du peuple ! Il est probablement insupportable à la maire, à sa majorité municipale et à son opposition de droite, au préfet et à ses flics de toutes catégories, aux commerçants du centre ville... il leur est certainement insupportable de savoir qu’un lieu pourrait être dédié à l’émergence, au renforcement, à la pérennisation d’un mouvement social créatif et combatif. Ils ont raison, car ce mouvement vise bien à remettre en cause, à entamer, à bousculer, à détruire la logique capitaliste qu’ils se complaisent à défendre ensemble ! Ils ont raison, car les centaines de personnes qui passent par la case Maison du peuple, qui y passent du temps, qui y restent un peu, qui s’y établissent, veulent bien sûr en finir avec la loi El Komrhi... mais plus encore. Car depuis le temps qu’ils se voient chaque jour dans la rue, au travers de nuages de gaz lacrymo, sous la dure caresse de la matraque, sous le feu des armes des pandores, leur conscience se forge et se renforce, jusqu’à remettre en question le système, jusqu’à défiler en criant "A, Anti, Anticapitalist’ A..."

    Dimanche c’était un mur antiémeute qui barrait la rue Saint-Louis, bardé de ses flics en tenue de combat. Aujourd’hui de simples parpaings scellent le pacte des possédants et de leurs valets : dehors la piétaille, hors de la ville bourgeoise, loin de nos yeux, à l’écart du temple de la consommation ! Allez vous faire gazer, matraquer, insulter plus loin !

    Mardi, place Pasteur, c’était un mur de haine et de brutalité qui s’opposait à "la Maison du peuple en exil" lorsque les manifestant-e-s tentèrent d’occuper les locaux de dentaire, expulsion musclée à la clé, dont plusieurs camarades firent les frais comptés en ecchymoses, plaies et bosses. Sans compter les douloureuses plaies à l’âme résultant des contrôles à l’entrée de la Place de la Mairie. Manif terminée, le groupe de policier-e-s arrogant-e-s et agressif-ve-s verrouillant la place semblait opérer au feeling... et sur photos. Plusieurs fouilles de passant-e-s, dont certaines au corps, entouré-e-s de plusieurs policier-e-s à la violence à peine contenue, assorties de commentaires allant du manque de respect à l’insulte, voire à une forme de menace, le tout visant manifestement à faire peur, à intimider, à dissuader le-la manifestant-e de recommencer.

    Jeudi, au moment de manifester, il ne faudra pas l’oublier. Avec la loi El Komrhi, nous aurons à faire tomber les murs, ceux qui nous empêchent de prendre plus - Tout est à nous ! - de reprendre la main, de construire tou-te-s ensemble le puissant mouvement social qui nous permettra de reprendre l’offensive pour gagner !