Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Grèce : la vice-ministre de l’économie explique sa démission

    Nadia Valavani (née en 1954) est une personnalité respectée du mouvement communiste et de la gauche radicale grecque. Une figure de proue du mouvement étudiant durant la dictature militaire, elle a été arrêtée, sauvagement torturée et emprisonnée jusqu’à la chute du régime. Elle était membre de l’organisation de jeunesse du Parti communiste (KKE) dont elle est devenue un cadre important au cours des années 1970 et 1980. Elle a quitté le parti en 1989, en désaccord avec la décision du KKE de constituer un gouvernement avec la droite. Elle est restée active en tant que militante indépendant, activiste et écrivain pendant de nombreuses années. Elle a rejoint Syriza en 2007, et a été élu député en 2012.

    Extraits de sa lettre de démission au premier ministre :

    "Alexis, tu sais mieux que moi que, dans une guerre, lorsqu’on est submergé par les forces de l’adversaire, la capitulation est autorisée, mais seulement en vue de regrouper nos forces et d’organiser la résistance pour changer les conditions qui ont mené à la défaite. Mais cette capitulation est si écrasante qu’elle ne permettra à aucune force de se regrouper. La dégradation, sous notre responsabilité, des conditions de vie d’un peuple épuisé au moment où il a commencé de nouveau à se lever va inéluctablement enterrer pour de nombreuses années toute possibilité de son émancipation.
    Nous devons d’abord et avant tout reconnaître auprès de ces jeunes, qui ont joué un rôle décisif dans le résultat de dimanche dernier, à ceux dont l’avenir sera décidé aujourd’hui, que notre gouvernement aurait dû revenir sans avoir pris d’engagements inacceptables.
    Tu dois parler à nouveau à ces jeunes et à tous les gens qui travaillent, indépendamment de leur vote au référendum, et leur expliquer ce que notre peuple devrait affronter, dans les conditions qui nous sont imposées, si la majorité du NON est respectée.
    La majorité voulait ce que nous disions, une solution au sein de l’Europe. Mais la solution qui nous a été imposée aujourd’hui de façon si déprimante, n’est pas une solution soutenable. Ni pour eux, ni pour le peuple, ni pour le pays. Elle n’est pas soutenable non plus pour l’Europe, grosse d’un nouvel avenir
    ".
    Athènes, le 15 juillet 2015
    rapporté par Stathis Kouvelakis