Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Après le rassemblement réussi à Rennes, continuons la solidarité avec la résistance kurde, dénonçons la complicité de la France !

    300 personnes ont manifesté à l’appel des organisations kurdes de Rennes ce mercredi 9 septembre. Continuons la mobilisation ! A Rennes comme ailleurs, solidarité internationale !

    Erdogan poursuit son génocide politique contre les Kurdes ! Hollande complice !

    Après les bombardements des bases de la guérilla du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) au Sud-Kurdistan (Irak) entrepris depuis 24 juillet dernier, après la vague de 1 500 arrestations de représentant-e-s du HDP (Parti Démocratique des Peuples) et des partis socialistes et révolutionnaires du Nord-Kurdistan (Turquie) accompagnées de violences policières dans les quartiers, villes et villages à majorité kurde dans l’Est du pays, Erdogan vient de franchir un pas supplémentaire dans le génocide politique contre le peuple kurde. Depuis 48 heures, dans l’ouest de la Turquie, des groupes fascistes, bénéficiant de la complicité passive, parfois active, de la police turque, attaquent les locaux du HDP, les incendient, agressent à l’arme blanche les Kurdes dans leurs quartiers et les expulsent de leurs maisons.

    L’heure est grave ! Cent ans après le génocide des Arméniens, l’histoire se répète, avec les mêmes ingrédients : un Etat turc, sa police, son armée qui poussent à la guerre civile contre une minorité nationale, hier les Arméniens, aujourd’hui les Kurdes, harcelée par des bandes racistes ultra-nationalistes.

    « Tout cela ne serait pas arrivé, si nous avions gagné les 400 sièges au Parlement », lors des élections législatives du 7 juin dernier, viennent de déclarer Erdogan et Davutoglu, ex-Premier ministre de Turquie, qui dirige un gouvernement fantôme sans bases légales constitutionnelles depuis que l’AKP a perdu son pari d’obtenir la majorité absolue, du fait du succès électoral du HDP qui a recueilli 13 % des suffrages et 80 député-e-s. L’aveu est de taille ! L’AKP veut gagner par la guerre civile ce qu’il a perdu dans la confrontation démocratique en juin. L’AKP veut écraser le HDP, terroriser ses électeurs et sympathisants pour mieux remporter les élections législatives anticipées qu’il a convoquées pour le 1er novembre.

    Tout cela ne serait pas arrivé si les gouvernements des grandes puissances occidentales, dont la France de Hollande et Valls, n’avaient pas soutenu, dans le cadre de l’OTAN, fin juillet, la fiction d’un Erdogan brusquement converti à la « lutte anti-terroriste contre Daech », alors qu’elles savent que l’Etat turc, depuis trois ans, n’a pas cessé de soutenir politiquement et militairement Daech au Rojava (Ouest-Kurdistan, au nord de la Syrie) contre la Résistance kurde et arabe des cantons d’Afrin, Kobanê et Qamishlo en lutte contre Daech et la dictature sanglante de Bachar al-Assad. Hollande et ses complices de l’OTAN, tous hypocrites, ne peuvent pas dire qu’ils ne savent pas : Erdogan n’a jamais caché son projet d’annexer le nord de la Syrie, en y établissant une « zone tampon » sous le contrôle de l’armée turque.

    Le NPA en appelle à la population de France, à toutes ses organisations ouvrières et démocratiques, politiques, syndicales et associatives, pour se mobiliser et empêcher que l’irréparable ne se produise au Kurdistan. Partout en France, nous les appelons à organiser unitairement dans les jours qui viennent des rassemblements devant les ambassade et consulats de Turquie pour soutenir le droit à l’autodétermination du peuple kurde et arrêter la sale guerre d’Erdogan.

    Tract distribué pendant le rassemblement :
    Communiqué urgent du KNK – Attaques de foules coordonnées et lynchages contre les Kurdes dans l’ouest de la Turquie

    Des centaines de civils kurdes ont été blessés dans l’ouest de la Turquie et plusieurs ont été tués dans des attaques commises par des foules auxquelles la police a participé.

    Le Président turc Erdogan et son parti, l’AKP, ont incité des groupes racistes, nationalistes et fascistes à des manifestations violentes. Ceux-ci ont entrepris des actions de terreur contre les civils kurdes dans de nombreuses villes de l’ouest de la Turquie, notamment à Istanbul, Ankara, Kirsehir, Kocaeli, İzmir, Balikesir, Malatya, Mulga, Mersin, Keçiören, Tuzluçayır, Beypazarı, Balgat, Isparta, Konya et Antalya. Ils ont mené des attaques coordonnées contre les maisons, commerces et établissements des Kurdes, ainsi que contre les bureaux du HDP. Ces attaques durent depuis 48 heures.

    Des centaines de civils kurdes ont été blessés au cours de ces attaques et plusieurs ont été tués. Des centaines de Kurdes sont par ailleurs bloqués dans différents bureau du HDP où ils se sont réfugiés pour se protéger des lynchages de foule. Les groupes racistes ont démoli les enseignes, cassé les vitres et scandé des slogans contre les Kurdes et le HDP. Cependant, la police turque n’est pas intervenue pour faire cesser ces actes de terreur et de vandalisme.

    Depuis le début de la guerre menée par la Turquie contre les Kurdes, soit depuis 32 ans, c’est la première fois que l’on assiste à des violences commises à une aussi large échelle. Ces violences racistes et nationalistes sont directement et délibérément provoquées par Erdogan et l’AKP. Il y a deux jours, Erdogan a officiellement ordonné aux forces de police de tirer à vue sur tout civil considéré comme représentant une « menace ». Il a par ailleurs appelé la population à dénoncer tout individu jugé « suspect ». Ceci reflète une volonté de diviser la société, d’attiser les conflits interethniques et de stimuler le racisme anti-kurde.

    Les violences contre les Kurdes sont planifiées et coordonnées via les réseaux sociaux. En l’espace de 48 heures, 128 bureaux du HDP ont été attaqués, leurs enseignes ont été détruites et remplacées par des drapeaux turcs. Plusieurs bureaux ont par ailleurs été incendiés. Les groupes de violence ont stoppé des bus de longue ligne et contrôlé les identités de passagers afin d’identifier ceux qui étaient kurdes. Quand les chauffeurs ont essayé de poursuivre leur trajet afin d’échapper aux groupes enragés, la police est intervenue pour stopper les bus, exposant les chauffeurs et les passager à davantage de violences. A plusieurs reprises, on a vu la police participer aux attaques commises contre les Kurdes par les groupes fascistes.

    Les agressions contre les Kurdes se poursuivent dans les villes de l’ouest, menaçant des centaines de milliers de personnes.

    Nous appelons la communauté internationale à soutenir les Kurdes face à ces agressions extrêmement inquiétantes menées de façon coordonnée et à appeler immédiatement le gouvernement d’Erdogan à mettre un terme à ses politiques de division prônant la violence et le racisme.

    Congrès National du Kurdistan (KNK)